Sam Goodchild et Antoine Koch émergent des premières 24 heures de cette 50ème édition de la Rolex Fastnet race particulièrement ardue en bonne position, au contact des leaders, et dans un excellent état de forme, à bord d’un plan Verdier de 2019 qui a sans encombre encaissé le coup de vent responsable de pas moins de 86 abandons au sein de toutes les classes en lice.

A vue des bateaux dernière génération Charal (Beyou-Cammas) et Macif (Dalin - Bidégorry), Sam et Antoine ont parfaitement géré une Manche dans tous ses états. Ils arrondissaient ce matin Land’s end, à la pointe occidentale de la Cornouaille anglaise, en 4ème position de la flotte Imoca. Sur une mer Celtique aplanie, ils pouvaient mettre résolument le cap sur le Sud de l’Irlande et le Fastnet, face à un vent d’une quinzaine de noeuds franchement orienté à l’Ouest. La prochaine difficulté s’avance, sous la forme d’une « cuvette » anticyclonique descendue de l’Irlande et qui qui va écraser la flotte cette nuit durant quelques heures. Le vent prendra assez rapidement de la droite, pour se caler au nord et faciliter l’atterrissage sur le rocher du Fastnet, et surtout, pour accompagner le groupe de tête dans la « descente » retour vers la Manche. FOR THE PLANET retrouvera alors les allures de portant pour lesquelles il a été conçu. L’enjeu pour Sam et Antoine est donc bien de demeurer jusqu’en Irlande au contact de leurs trois prédécesseurs (derrière le leader Paprec (Richomme-Eliès), distants cet après-midi d’une poignée de milles seulement. Après un départ des plus tumultueux, et un dimanche placé sous le signe de l’accalmie, c’est un autre exercice que se verront proposer cette nuit les duos, la traversée d’une zone de calme, vite suivie de l’envoi de grandes voiles d’avant pour glisser au portant vers Cherbourg.

 

 

Sam Goodchild :

«  Nous sommes en mer Celtique, à moins de 100 milles du Fastnet. On fait le max pour s’accrocher aux bateaux neufs. Macif et Charal sont à vue, sous notre vent. On essaie de calquer notre vitesse sur la leur.

Tout va bien à bord. On est content de se reposer un peu après la journée sportive d’hier, on enchaine les siestes. On s’en sort sans trop de mal. C’était dur. Aujourd’hui, mer plus plate et moins de vent. On regarde beaucoup la météo. Ce n’est pas encore très clair. Il y aura beaucoup de manoeuvres à faire, donc on réfléchit aux meilleures décisions à prendre, pour aller vite sans perdre de temps aux manœuvres. »

 

Petit rappel : 

Medallia et Charal devront ajouter 2 heures à leur temps de course pour avoir volé le départ hier après midi à Cowes.