
Transition -compression

Un peu de répit en ce samedi dans la lutte face au vent et à la mer que livrent les concurrents de la Route du Rhum, toutes classes confondues, depuis le départ mercredi dernier de Saint Malo. Trois jours pleins que les solitaires survivent à bord d’embarcations à une, deux ou trois coques méchamment secouées par un rude état de mer, majoritairement face au vent désespérément calé dans l’axe de leur progression. Ce long épisode de navigation au près fait aujourd’hui une pause alors que les navigateurs de la classe Imoca négocient, en arrière du premier front, une zone peu ventée. Les vitesses chutent, et les trajectoires se font erratiques, au hasard des miasmes de pression laissés en arrière de la dépression. Un nouveau front est en approche, avec ses forts vents de secteur Sud Ouest qui continuent de générer une forte houle, plus de 3 mètres, sur la zone d’évolution des Imocas, entre Portugal et archipel des Açores.
Une compression logique s’opère ce matin au classement général, le leader butant « dans la molle », tandis que ses poursuivants engrangent encore des milles sur la route. Thomas Ruyant, revenu en 4ème position du très provisoire classement général, a depuis hier choisi de serrer le vent davantage que ses adversaires. Cette allure moins rapide lui a permis cependant de glisser au vent de la flotte, sur une trajectoire plus Sud. Le Nordiste, dernier vainqueur de la Transat Jacques Vabre, table-t-il sur un comblement rapide du thalweg devant son étrave ? Réponse dans la journée, avec l’arrivée d’un flux d’Ouest certes toujours synonyme de progression face au vent, mais aussi plein de promesses d’une belle et vive rotation au Nord Ouest, ouvrant de jolies perspectives de déboulés aux allure débridées pour lesquelles ces Imocas ont été conçus.
La fatigue propre aux navigateurs solitaires s’installe, et Thomas cherche à coups de courtes siestes à réhabituer son organisme au rythme effréné de la compétition. La route s’annonce longue affirmait-il cette nuit, et les plans de navigation vers les Antilles vont continuer d’évoluer au bon vouloir des masses d’air océaniques.
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