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Goodchild en ses eaux

c/ Jean-Louis CARLI - IMOCA class

Sam Goodchild est de ces Britanniques qui ont fait du monde leur jardin. Il fréquente ainsi fort peu sa native Angleterre et lorsque son métier de marin lui en offre la possibilité, c’est avec un plaisir immense qu’il retrouve Portsmouth, le Solent, l’île de Wight et ses nombreux amis. Ce sera le cas le 22 juillet prochain, à l’occasion du départ de la Rolex Fastnet race, 50ème du nom, la grande classique Franco-Britannique qui rassemblera dans le Solent près de 500 bateaux, dont 28 Imocas. Navigateur au très long court, amoureux des grands espaces et des horizons lointains, Sam chérit pourtant particulièrement l’exercice proposé de Cowes à Cherbourg, via le célèbre phare du Fastnet au Sud Ouest de l’Irlande, une régate de 700 milles au contact, toute en subtilité marine, à vue des côtes de Cornouailles, travers aux redoutables mers d’Irlande et Celtiques. Il y poursuivra, en compagnie d’Antoine Koch, le domptage de son FOR THE PLANET, l’Imoca le plus titré de ces dernières années, et qu’il compte mener en 2025 vers les plus hauts accessits de son objectif ultime, le Vendée Globe.

« J’ai beaucoup navigué en Manche, le long de la côte sud de l’Angleterre. J’y ai beaucoup d’amis, et qui participent à la course du Fastnet. C’est donc une heureuse opportunité pour moi de revenir ainsi en Angleterre. La Rolex Fastnet race est une superbe course, avec d’innombrables difficultés stratégiques et tactiques. Les reliefs, effets de côtes y sont nombreux et demandent beaucoup de vigilance. Vigilance aussi, notamment lors des phases de départ et dans le Solent du fait du très grand nombre de bateaux sur l’eau. Les Imocas ne sont pas faits pour ces régates au contact, car nos grandes voiles d’avant nous bloquent toute visibilité immédiate. Mais c’est un passage obligé et un test très intéressant pour continuer à progresser. Le parcours est génial, et on s’attend à trois journées très intenses, avec beaucoup de manoeuvres. Avec Antoine (Koch), on continue à se poser les bonnes questions, pour analyser nos performances, bonnes ou mauvaises. Antoine est à ce titre un interlocuteur exceptionnel. Il connait FOR THE PLANET par coeur, et a dessiné les bateaux les plus performants du moment (FOR PEOPLE). En tant que coureur et concepteur, il porte un regard unique, une vision des plus pertinentes sur tous les aspects de la navigation. Nous partageons en ce début de projet FOR THE PLANET, la même philosophie, la même approche tout en questionnement. On ne se nourrit pas de certitudes, mais on entretient le doute permanent, la remise en question perpétuelle. On est de plus en plus à l’aise, et on s’appuie sur un collectif We Sail for People and Planet d’exception, les équipes de TR Racing qui nous permettent d’appréhender les courses avec beaucoup de sérénité. Les nouveaux plans passent mieux dans la mer avec leurs carènes très « roquées », et leurs grands foils. Mais on n’est pas loin d’eux. il y a vraiment une grosse homogénéité en tête de la flotte des Imocas. Les bateaux sont bons, les coureurs aussi. Je m’entretiens physiquement avec intensité, car je ne peux pas rester au calme très longtemps. Il faut que je bouge. »

Sam Goodchild, l’océan est sa patrie :

Une vie en accéléré. Tout dans la vie de Sam Goodchild semble défiler en « fast-forward »! Et en décalé ! D’une enfance insouciante à La Grenade, aux brumes d’un lycée anglais, Sam Goodchild a brûlé les étapes, vivant à 100 à l’heure, l’instant, les péripéties d’une existence irrésistiblement attirée par la mer.

Né à Bristol voici 33 années, ce véritable enfant de la balle cultive les contrastes et les incongruités. Blanc parmi les Antillais, insulaire exotique parmi les petits Britanniques, sujet de Sa Majesté établi chez les « froggies », l’homme de mer, sportif de haut niveau passablement mâtiné d’aventurier, pratique décidément l’art des paradoxes, jamais là où on l’attend, mais efficace et pressé en diable.

L’homme déborde d’énergie, mais c’est à la mer, aux vagues, au vent qu’il dédie son temps et sa passion. Il est âgé de quelques mois seulement quand ses parents quittent Bristol, la ville des mythiques Banksy et Massive Attack,  pour vivre sur un bateau aux Antilles, à la Grenade précisément. Un esquif de 35 pieds lui servira de home pendant ses sept premières années. Le petit Sam s’épanouit dans un environnement de rêve, en prise directe avec la nature. Sur fond d’azur et de mer, il apprend à vivre simplement des choses qui l’entourent.  Il nage, il plonge, il pêche… et découvre la navigation sous le regard directif de son père. Avec l’adolescence vient aussi le temps du retour en Angleterre, pour étudier et muscler son instruction. Mais l’appel de la mer et des bateaux supplante vite l’intérêt pour les livres.

Il a 16 ans quand il croise un certain Alex Thomson qui prépare son Vendée Globe. Le "Vendée", un mot qui depuis sa plus tendre enfance et les lectures de son père résonne avec insistance dans son esprit aventureux. Alex et son académie vont le mettre sur la voie de son rêve. Il enchaine une transat et une transpacific, avec l’organisation de Thomson qui veut aider les jeunes marins à accomplir leurs vocations. Chose faite en ce qui concerne Sam désormais persuadé de sa destinée. Il sera marin ! Mieux, coureur au large. Il tournoie comme un requin affamé autour des Sables d'Olonne, offre son temps, ses bras, son esprit en mal d'apprendre aux teams, trouve des embarquements et se montre très vite indispensable.

Class40, Ocean Fifty, Ultime, Imoca... tous les supports l'attirent, le passionnent. Et il s'y montre redoutable, compétiteur né. Une fulgurance ! Son secret ? L'humilité, la sagesse d'aborder tout nouveau défi avec la sincère certitude de ne rien savoir, de devoir tout réapprendre en permanence, convaincu que donner le meilleur de lui-même ne suffira pas, et que le dépassement de soi à bord de FOR THE PLANET est la seule issue, quelle que soit la course, quel que soit le support.

Le palmarès de Sam :

2023
The Ocean Race à bord de Holcim - PRB
Détenteur du record du nombre de milles parcourus en 24 heures, en équipage et en IMOCA avec 595,26 milles 

 

2022
1er – Dhream Cup [Ocean Fifty]
2e – Pro Sailing Tour [Ocean Fifty]
Route du Rhum – abandon sur blessure [Ocean Fifty]

 

2021
1er – Pro Sailing Tour [Ocean Fifty]

 

2020
1er – Dhream Cup [Figaro]
Tentative de Trophée Jules Verne avec Sodebo [Ultim]

 

2019
2e – Transat Jacques Vabre [Class 40]
3e – Rolex Fastnet Race [Ultim]

Contact presse :

AGENCE TB PRESS
Tanguy Blondel
06 88 45 35 36
agence@tbpress.fr

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